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dimanche 8 décembre 2013

Le Noël de notre enfance

              J'ai eu , comme on dit , une enfance heureuse. Entre une maman-poule et un papa bien présent, je n'ai pas eu à souffrir le moins du monde. Je ne peux pas dire que j'ai manqué de quoi que ce soit. Ma maman avait été privée de l'affection de sa mère et ,devenue mère à son tour , elle nous a choyées , ma soeur et moi.
            Mes parents formaient un couple uni et le travail de papa suffisait à subvenir aux besoins de notre petite famille.  Maman était ce que l'on appelle une mère au foyer et de ce fait , nous étions privilégiées
            Les Noëls de mon enfance n'étaient pas particulièrement festifs.Maman , qui était l'ainée de cinq enfants et qui les avit élevés en quelque sorte, savait le prix du sacrifice . Combien de fois m'a-t-elle dit que , à son époque , Noël , c'était tout simplement une orange ? Donc , dans les années 50-60, , il y avait certes cette fête mais cela restait très discret .
           C'est plutôt la confection de la crèche qui devenait un rituel symbolique . Ce sont ces préparatifs là qui me reviennent en mémoire. On allait chercher tous les éléments remisés depuis le Noël passé .Le papier kraf de couleur marron était plié de façon à simuler une grotte, une cavité où logeraient Joseph et Marie et où on déposerait Jésus le soir du 24 décembre. Les santons étaient disposés sur de la mousse fraiche ou sur de la paille qu'on prélevait dans des cagettes de légumes. On faisait couler une rivière en papier argenté de chocolat. Mais la vierge Marie restait la plus belle . Cependant une autre lui faisait de l'ombre : une belle laitière , à moins que ce soit une bergère, peu importe , mon souvenir s'estompe, bref une femme aux formes généreuses que l'on comparait à l'époque à Gina Lolobrigida! Elle attirait tous les regards avant que n'arrive l'Enfant-Jésus . les moutons avaient parfois une patte cassée , c'est que l'on ne renouvelait pas les sujets tous les ans!
           Cette crèche était l'occasion d'écouter chaque année le récit que maman nous en faisait. Il n'était pas question de Père Noël , seul le soucis de transmettre sa foi animait ma mère . Et pourtant , nous n'allions pas à l'église, non , maman , comme tous les soirs nous couchait bien sagement disant que c'étiat la plus belle nuit de l'année et que si nous étions sages , il y aurait quelques cadeaux le lendemain......Et le lendemain , la curiosité nous réveillait toujours assez tôt pour défaire les paquets ...;

                                                                                                               Jackie Ferrer



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