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lundi 13 avril 2015

Voyages

Voyageuse , je le suis dans l'âme. Je crois être née voyageuse, mais cela se révéla à l'adolescence.
Mes rêves étaient de voyage. Un mariage plus tard, ces rêves devinrent réalité. Et commencèrent les voyages, en 2CV d'abord...une évidence...L'Espagne et ses relevailles du Franquisme, le Portugal tout juste éclos de la Révolution des Oeillets. 1975, 1976...30 ans de voyages. Ce furent l' Europe d' Est en Ouest, les pays de l' est avant l'ouverture du Rideau de Fer : visas, travellers- chèques, bons de carburant, itinéraires détaillés à fournir, révoltes et menaces de prison . Ce furent l' Europe du Nord aseptisée: Danemark, Norvège, Luxembourg, Belgique. Et d'autres encore. La Turquie, si loin, si étonnante. Le Maroc chatoyant, l'orée du Sahara, terra incognita. L'allemagne, l' Autriche, étincelante. Des projets restés en suspens également, réalisés sans moi.
C'était l'époque de l'aventure. Pas de voyages organisés; Organisés oui, par moi.
La préparation était un voyage, déjà : itinéraires, budget, documentation, ce qu'il fallait voir, manger, ramener. Jamais déçus. Voyages longs ou courts, jamais au long cours...quoique...

J'appris une chose essentielle: le voyage est un regard. Des sensations, des émotions mais surtout un regard. Un regard sur un ailleurs, sur autrui mais surtout sur soi même. Sans concession.
Le temps passa. Mes retours de voyage étaient un cadeau pour les voisins, la famille, les amis. Ils attendaient mes images, ils attendaient mes textes.
Moi qui rêvais d'être journaliste, je leur offrais mon regard ouvert sur le monde. Je leur offrais mon regard, mes anecdotes, mes émotions, mes images, mes peurs aussi. Car elles furent.
Un jour, ma vie changea.
Et mes voyages avec.

Je n'ai jamais abandonné l'idée du voyage, même dans ma nouvelle vie. Le voyage est devenu différent. Aujourd'hui mes voyages sont courts , sont proches. Ils ont pour nom le Tarn, l' Aveyron, les Cévennes, la Provence, les calanques , entre autres. Ils ont pour nom la Catalogne, Barcelone, le Val d' Aran ou l' Aragon.
Ils sont vallées et montagnes, villes et villages.
Les montagnes...un voyage en soi...Découverte en 2006 la montagne est un appel.
Je voyage dans un monde minéral et animal, le monde de la roche et de l'eau, des plantes et de la neige; je voyage en solo, en force et en faiblesse; je voyage au delà de l'humain, parfois, au delà de moi même; tout en sensations , émotions et regard.
Comme en un voyage ordinaire.
Mais, surtout, surtout, j'ai fait – et je fais toujours- un extraordinaire et unique voyage, celui que chacun d'entre nous devrait faire une fois dans sa vie.
Je suis partie un jour à la découverte d'une personne, de quelqu'un d'inconnu : moi même.

« Qui n'a pas fait au moins une fois le tour de soi même n'a pas voyagé » disait Confucius;
Je n'ai pas fini le tour de moi même...
Le finit on jamais ?...
On est en perpétuelle évolution...
Un merveilleux voyage...
Les yeux fermés....

mardi 7 avril 2015

Les rois

D'abord, il y eut les Anciens,
Les Mérovingiens, dont Clovis et Dagobert,
Celui qui mettait sa culotte à l'envers.
Suivirent les Carolingiens,
Les Pépins, le Bref et l'Ancien
Les Louis, le Bègue et le Fainéant;
Alors, de l'ordre, remettant,
On compta sur les Capétiens,
Les Hugues, Robert, Philippe et Louis
Furent parfois Auguste ou bien Hardi.
Il y eut LouisVI le Gros,
Charles le Fou le suivait,
J'ai oublié son numéro!
N'effaçons pas Henri le quatrième
Et sa poule au pot
Louis le quatorzième
l'Etat c'est moi qu'il disait.

Aujourd'hui, les temps ont changé
Par des rois la France n'est plus gouvernée.
Mais je possède un royaume
Dont les rois sont ceux que j'aime
Nicolas, Sébastien, on les appelle
Virgile, Soizick et puis Aurel
Et voici que l'histoire se répète:

La petite est sur le trône,
Il faut, à l'endroit, sa culotte remettre,
Il m'arrive d'enlever des pépins,
Qui se montre fainéant est secoué
Le trop hardi est tempéré

N'est-elle pas royale ma galère?

Voyage

Leur plus beau voyage
a débuté un jour d'orage.
Sur un trottoir, face à face,
tous deux, par la foudre terrassés,
ils ont compris que leur itinéraire était tracé.

On les vit à Bruges,
le nez rougi par la bise,
emmitouflés, serrés,
sur les canaux aux eaux grises.

Main dans la main,
sur les remparts de St Malo
le regard perdu
au loin, sur les flots.

Ils ont laissé leurs empreintes
dans le sable des immenses plages du nord
là, où on ne sait si
on est encore en France
ou déjà en Belgique.

A Barcelone, ils ont flané
le nez en l'air,
Gaudi par-ci, Gaudi par-là.

Ils ont caressé
La tête du singe, à Mons
ils ont embrassé
le cul de la lionne, à Gérone

Conquis à tout jamais
par la Méditerrannée
ils accourraient chaque année.

Mettant leur pas dans ceux des grecs
partageant leur enthousiasme,
sur la colline, à Empurias.

Sur le Pont d'Avignon
ils ont dansé
Des huîtres fraîches à Bouzigues,
ils ont goûté.

Ils ont pris de la hauteur
du Pic St Loup à L'Aiguille du Midi
de Montpellier à Chamonix.




A pleins poumons, ils ont respiré
l'air des Vosges
et celui d'Annecy.


Ils ont parcouru l'Histoire
des grottes de Lascaux
à la Chappelle Sixtine,
Des scènes pariétales
au musée du Louvre,
des menhirs de Carnac
à la cathédrale Notre-Dame,
du pont du Gard
au viaduc de Millau.


Chaque découverte était l'occasion
de partager l'émotion
d'un regard.


Ne rêvons pas, parfois le ciel fut sombre,
alors, pour elle, il avait ce don:
il inventait des voyages,
pour lesquels, nul besoin de bagages.
Des pays qui n'existaient pas,
des contrées même pas terrestres,
des plongées en Atlantide
des envolées intergalactiques
des îles où ils découvraient
le premier jour du monde.

            Voyages

     C'est décidé , le défi pour 2015, c'est de lire mes petits écrits sans prétention; au diable la timidité; depuis le temps que je fréquent "Les mots ont la parole" , je sais que je peux compter sur votre bienveillance et cela me donne du courage .
    
     Je ne suis pas une adepte des voyages physiques; je m'explique: je n'aime pas avoir le stress de préparer des affaires pour partir, de penser toujours à ne rien oublier, je n'aime pas être déçue par la réalité du site et je n'aime pas non plus le blues du retour.
    
    Mes voyages à moi se font dans ma maison, avec des documentaires ou bien avec des livres, bien entourée de la tendresse de ma fille , de la compagnie de mes chats et de ma 'diablotine' de chienne .
    Ma place sur cette terre , c'est au Boulou et je n'aime pas m'en éloigner, c'est comme si j'avais un lien invisible comme les bras d'un amant qui me donne tout le bonheur nécessaire pour vivre (rassurez-vous, je n'ai jamais eu d'amant mais je trouve que ça sonne bien)

     Si je veux m'imprégner de l'ambiance chaude du Mexique , de ses paysages arides , je reste à côté de mes cactus et je regarde les lézards se promener sur le mur de la maison.
     Si je veux me projeter en Provence,et , avec un peu de chance rencontrer Cézanne, (lui non plus je ne l'ai jamais rencontré) , je me penche sur ma lavande pour sentir sa fragrance et admirer sa beauté.
     Quoi de mieux que mes oeillets pour voyager en terre andalouse , entrer par exemple dans la Mezquita et me perdre par un après-midi doux et plein de couleurs dans ses filigranes vieilles de 1300 ans.
     Quand je regarde l'olivier que j'ai fait planter pour la naissance de mon premier petit-fils, je me trouve au bord de la Méditerranée et là , je ne sais pas quel pays visiter tellement l'olivier est présent partout; La fierté
m'envahit et je pense que le relève est assurée .
      Avec le Bouddha que j'ai mis à côté de mon jasmin étoilé, c'est la sérénité que je trouve et je me promène dans le japon ancien .
       En plus , nous avons aussi de merveilleux levers et couchers de soleil et surtout le Canigou que je peux voir de la fenêtre de ma chambre .

        En conclusion , je suis une adepte des voyages intérieurs