C’est une fin
d’après-midi comme les autres. J’ai vaqué laborieusement à mes
loisirs, privilège des retraités et je me rends dans la petite
ville voisine, capitale de la cerise me procurer quelques pelotes de
laine pour occuper mes soirées hivernales.
Je réfléchis à notre
thème : « Les petits bonheurs ». Qu’est-ce que je
vais bien pouvoir raconter. Dès que je suis devant ma feuille
blanche, ça y est toutes les idées se mélangent, c’est très
difficile pour moi.
Il existe pourtant de ces
moments délicieux qui font notre bien-être.
Un instant de tendresse,
une randonnée dans nos merveilleuses Albères, un lever ou un
coucher de soleil à la plage, assise sur un relax, au Racou, un coup
d’oeil sur le Canigou, un bon livre, lovée dans un fauteuil, là
où le temps disparaît quelques instants, pratiquer la
procrastination, que c’est bon, se détendre en écoutant une
émission avec des intervenants intéressants, flâner dans les
allées d’une librairie en feuilletant de temps en temps un livre
et tant d’autres choses… Il y a bien sur une échelle dans ces
moments.
Donc me voilà dans ma
petite voiture et je ne suis pas plus avancée.
La radio en fond, j’écoute
une émission de musique classique d’une oreille distraite, lorsque
tout d’un coup une page de jazz, Glen Gould.
Glen Gould j’ai déjà
entendu son nom et celui de Bach aussi. Et tout à coup, c’est la
découverte. C’est magnifique. Je n’ai pas envie que ça
s’arrête. Les notes de son piano sont irrésistibles, elles
semblent voler sur le clavier. Son interprétation me laisse sans
voix. Mais ce moment passe très vite, déjà l’animatrice et son
invité reviennent et commentent. Ca y est c’est fini. Il reste au
fond de moi ce moment de plaisir. Je me promets en rentrant à la
maison de réécouter ce morceau et me renseigner sur le pianiste.
Mais cela ne sera pas pareil.
Il faut profiter de ces
petits moments sans préparation, ils font d’autant plus de bien.
Marie
05
Avril 2016
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