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samedi 9 avril 2016

Petits bonheurs par Amada

Bonheur, amour et paix, ce sont pour moi les trois mots les plus puissants de la terre.

Aujourd’hui je vais vous parler de mes bonheurs, ils sont comme des petits lutins espiègles et malicieux qui m’abordent n’importe où et n’importe comment, ils peuvent être au coin d’une rue pour me faire rencontrer des personnes que j’apprécie et comme le village est petit ça arrive souvent.
Ils peuvent être assis sur mon lit quand je me réveille pour me dire que la journée sera belle malgré tous les aléas qu’elle comporte.
Là où ils aiment se réunir et me donnent tout plein d’agréables surprises c’est dans mon jardin, et comme par hasard ils sont tous habillés en vert ; ils m’attrapent par la jambe pour me faire remarquer la petite fleur qui s’épanouit à l’ombre du jasmin élégant et odorant cadeau pour mes 60 ans ; d’autres n’arrêtent pas de faire des bonds pour se balancer pendus par les pieds aux grappes mauves de ma glycine qui esquisse un sourire en regardant ces équilibristes ; il y en a un que je vois toujours allongé au pied de ma vigne, tout saoul après d’avoir gouté ses raisins sucrés et pleins de soleil qui éclatent dans sa bouche avec un pschitt savoureux. Par ailleurs aujourd’hui il y en a un qui a voulu m’accompagner ; je vous présente Toutenvert

Les bonheurs les plus importants je les garde dans la boîte de mon cœur pour pas qu’ils se perdent ; je vais vous en montrer deux ou trois : venez avec moi, d’ici j’entends déjà qu’ils se bousculent pour venir nous dire bonjour. Tout au fond je vois mon premier bonheur, il est tout timide et il faut l’attraper avec douceur…. Le voici ; c’est mon premier cartable que j’ai eu pour mon premier jour d’école, il est en carton marron avec le Bambi de Walt Disney dessiné qui fait une cabriole ; c’est un bonheur parce qu’avec lui j’ai rentré dans le monde des adultes.
J’ai aussi des triplés car c’est le même bonheur mais en triple ; ils s’appellent René, Laurent et Idalie, j’avoue que ce sont mes préférés.


Depuis notre dernière rencontre j’ajoute un autre bonheur mais je le classe aussi avec les grands ; il est de toutes les couleurs que j’ai failli ne plus voir. Rose et doux comme le barba papa, jaune éclatant comme le soleil au printemps, blanc immaculé comme l’agneau qui vient de naître, rouge puissant comme les coquelicots dans nos prairies et c’est le Docteur Pastoret qui me l’a donné en stoppant la progression de ma maladie.
Ouf…. J’ai assez bavardé pour aujourd’hui, je n’ai plus rien à dire…..

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