Bonheur,
amour et paix, ce sont pour moi les trois mots les plus puissants de
la terre.
Aujourd’hui
je vais vous parler de mes bonheurs, ils sont comme des petits lutins
espiègles et malicieux qui m’abordent n’importe où et n’importe
comment, ils peuvent être au coin d’une rue pour me faire
rencontrer des personnes que j’apprécie et comme le village est
petit ça arrive souvent.
Ils
peuvent être assis sur mon lit quand je me réveille pour me dire
que la journée sera belle malgré tous les aléas qu’elle comporte.
Là
où ils aiment se réunir et me donnent tout plein d’agréables
surprises c’est dans mon jardin, et comme par hasard ils sont tous
habillés en vert ; ils m’attrapent par la jambe pour me faire
remarquer la petite fleur qui s’épanouit à l’ombre du jasmin
élégant et odorant cadeau pour mes 60 ans ; d’autres
n’arrêtent pas de faire des bonds pour se balancer pendus par les
pieds aux grappes mauves de ma glycine qui esquisse un sourire en
regardant ces équilibristes ; il y en a un que je vois toujours
allongé au pied de ma vigne, tout saoul après d’avoir gouté ses
raisins sucrés et pleins de soleil qui éclatent dans sa bouche avec
un pschitt savoureux. Par ailleurs aujourd’hui il y en a un qui a
voulu m’accompagner ; je vous présente Toutenvert
Les
bonheurs les plus importants je les garde dans la boîte de mon cœur
pour pas qu’ils se perdent ; je vais vous en montrer deux ou
trois : venez avec moi, d’ici j’entends déjà qu’ils se
bousculent pour venir nous dire bonjour. Tout au fond je vois mon
premier bonheur, il est tout timide et il faut l’attraper avec
douceur…. Le voici ; c’est mon premier cartable que j’ai
eu pour mon premier jour d’école, il est en carton marron avec le
Bambi de Walt Disney dessiné qui fait une cabriole ; c’est un
bonheur parce qu’avec lui j’ai rentré dans le monde des adultes.
J’ai
aussi des triplés car c’est le même bonheur mais en triple ;
ils s’appellent René, Laurent et Idalie, j’avoue que ce sont mes
préférés.
Depuis notre dernière rencontre j’ajoute un autre
bonheur mais je le classe aussi avec les grands ; il est de
toutes les couleurs que j’ai failli ne plus voir. Rose et doux
comme le barba papa, jaune éclatant comme le soleil au printemps,
blanc immaculé comme l’agneau qui vient de naître, rouge puissant
comme les coquelicots dans nos prairies et c’est le Docteur
Pastoret qui me l’a donné en stoppant la progression de ma
maladie.
Ouf….
J’ai assez bavardé pour aujourd’hui, je n’ai plus rien à
dire…..
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