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mardi 7 avril 2015

Voyage

Leur plus beau voyage
a débuté un jour d'orage.
Sur un trottoir, face à face,
tous deux, par la foudre terrassés,
ils ont compris que leur itinéraire était tracé.

On les vit à Bruges,
le nez rougi par la bise,
emmitouflés, serrés,
sur les canaux aux eaux grises.

Main dans la main,
sur les remparts de St Malo
le regard perdu
au loin, sur les flots.

Ils ont laissé leurs empreintes
dans le sable des immenses plages du nord
là, où on ne sait si
on est encore en France
ou déjà en Belgique.

A Barcelone, ils ont flané
le nez en l'air,
Gaudi par-ci, Gaudi par-là.

Ils ont caressé
La tête du singe, à Mons
ils ont embrassé
le cul de la lionne, à Gérone

Conquis à tout jamais
par la Méditerrannée
ils accourraient chaque année.

Mettant leur pas dans ceux des grecs
partageant leur enthousiasme,
sur la colline, à Empurias.

Sur le Pont d'Avignon
ils ont dansé
Des huîtres fraîches à Bouzigues,
ils ont goûté.

Ils ont pris de la hauteur
du Pic St Loup à L'Aiguille du Midi
de Montpellier à Chamonix.




A pleins poumons, ils ont respiré
l'air des Vosges
et celui d'Annecy.


Ils ont parcouru l'Histoire
des grottes de Lascaux
à la Chappelle Sixtine,
Des scènes pariétales
au musée du Louvre,
des menhirs de Carnac
à la cathédrale Notre-Dame,
du pont du Gard
au viaduc de Millau.


Chaque découverte était l'occasion
de partager l'émotion
d'un regard.


Ne rêvons pas, parfois le ciel fut sombre,
alors, pour elle, il avait ce don:
il inventait des voyages,
pour lesquels, nul besoin de bagages.
Des pays qui n'existaient pas,
des contrées même pas terrestres,
des plongées en Atlantide
des envolées intergalactiques
des îles où ils découvraient
le premier jour du monde.

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