Leur plus beau
voyage
a débuté un jour
d'orage.
Sur un trottoir,
face à face,
tous deux, par la
foudre terrassés,
ils ont compris
que leur itinéraire était tracé.
On les vit à
Bruges,
le nez rougi par
la bise,
emmitouflés,
serrés,
sur les canaux aux
eaux grises.
Main dans la main,
sur les remparts
de St Malo
le regard perdu
au loin, sur les
flots.
Ils ont laissé
leurs empreintes
dans le sable des
immenses plages du nord
là, où on ne
sait si
on est encore en
France
ou déjà en
Belgique.
A Barcelone, ils
ont flané
le nez en l'air,
Gaudi par-ci,
Gaudi par-là.
Ils ont caressé
La tête du singe,
à Mons
ils ont embrassé
le cul de la
lionne, à Gérone
Conquis à tout
jamais
par la
Méditerrannée
ils accourraient
chaque année.
Mettant leur pas
dans ceux des grecs
partageant leur
enthousiasme,
sur la colline, à
Empurias.
Sur le Pont
d'Avignon
ils ont dansé
Des huîtres
fraîches à Bouzigues,
ils ont goûté.
Ils ont pris de la
hauteur
du Pic St Loup à
L'Aiguille du Midi
de Montpellier à
Chamonix.
A pleins poumons,
ils ont respiré
l'air des Vosges
et celui d'Annecy.
Ils ont parcouru
l'Histoire
des grottes de
Lascaux
à la Chappelle Sixtine,
Des scènes pariétales
au musée du
Louvre,
des menhirs de
Carnac
à la cathédrale
Notre-Dame,
du pont du Gard
au viaduc de
Millau.
Chaque découverte
était l'occasion
de partager
l'émotion
d'un regard.
Ne rêvons pas,
parfois le ciel fut sombre,
alors, pour elle,
il avait ce don:
il inventait des
voyages,
pour lesquels, nul
besoin de bagages.
Des pays qui
n'existaient pas,
des contrées même
pas terrestres,
des plongées en
Atlantide
des envolées
intergalactiques
des îles où ils
découvraient
le premier jour du
monde.
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