Si mon été n’avait qu’un seul mot à dire, ce
serait solitude.
Solitude choisie, solitude subie. C’est selon…
Choisie avant tout, cependant, malgré tout.
Après une enfance solitaire, j’ai franchi un grand
pas, celui de la vie, pour retomber dans une vieillesse solitaire.
Cette solitude, je la pratique, je la cultive, je
l’aime et je m’en repais.
Je l’aime, malgré les vides, les absences, les
silences.
Parce que son nom a pour revers liberté.
Mais mon silence intérieur est rempli par la vie.
Par ma vie, secrète, discrète, enthousiaste.
Alors je ferai de mon été une chanson de mots.
Eté labeur : un juillet écrasé de labeur.
Imposé par la nature. Epuisement…pas le temps de penser…ni celui
de vivre…
Des entractes : les Chorégies d’ Orange, la
montagne. En solo, mais en solo, on absorbe. Toutes émotions et
sensations.
Un août flamboyant : les mots d’août sont
saveurs, senteurs, couleurs, bonheur.
Un voyage- en solo- en Espagne. Montagnes, lacs
bleus, roches blanches, vertes vallées, villages éloignés, vie
préservée, brûlure des yeux et plénitude des sensations. Cela se
résume en un seul mot : le bonheur.
Qui peut comprendre ce bonheur-là ?
Marcher, rouler, lire, écrire, dessiner, peindre,
sont les accessoires du mot bonheur.
Mon été n’est que silence, solitude, sensations
et perfection.
Pourtant, pourtant, mon été porte aussi un mot
écrit en deux parties, le chat-grin. Mes chats qui partagent ma vie,
des blessures, des souffrances, un long accompagnement à coup de
médicaments ; c’est le bémol de mon été.
Et le mot « amour » ?
C’est le grand absent de mon été, le grand absent
de mon éternité.
Le grand absent qui fait naître ces autres mots :
solitude, liberté, et peut être même bonheur.
Le mot amour…
Amédine
30 septembre 2013
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